La logistique:

Une fonction stratégique en plein essor à la recherche de talents.

Pour réaliser ce dossier, nous avons interrogé les meilleurs experts, les écoles les mieux classées et de nombreux professionnels afin de vous donner une vision globale sur le secteur de la logistique et des transports.

Tous les produits que vous pouvez trouver dans vos supermarchés, chaque courrier que vous envoyez et même le carburant vendu dans votre station-service préférée, tous les produits et services de votre quotidien dépendent de la logistique. La logistique est omniprésente. La mondialisation, la délocalisation de la production et le développement du commerce en ligne, ont renforcé l’importance du transport et de la logistique dans les échanges internationaux et en ont fait un enjeu de premier plan. En France, le secteur de la logistique est classé au 5ème rang derrière l'industrie, la construction, le commerce et l'hôtellerie-restauration. En 2012, en France, cette industrie emploi 1 516 000 personnes ou 5.1% de la population, active française. 811 000 personnes dans les métiers de la logistique, entreposage, manutention et 705 000 personnes dans les métiers du transport de marchandises. 67.688 entreprises principalement de taille moyenne sont spécialisées dans la logistique et le transport. Avec un chiffre d'affaires de 223 milliards d'euros, le secteur de la logistique est devenu en France un des poids lourd de notre économie du fait de la localisation géographique de la France en Europe et de la qualité de nos infrastructures. Aujourd’hui, la logistique prend une nouvelle dimension, plus stratégique qui doit faire face à de nouvelles préoccupations environnementales et qui requiert de forte compétences managériale et une certaine créativité qui n’est pas pour déplaire aux jeunes diplômés.

La logistique c’est quoi?

«Aujourd’hui, on ne parle plus de logistique, on parle davantage de supply chain. En effet, ce terme apporte une notion de pilotage alors que le mot « logistique » correspond plus à une notion de terrain, d’exécution. »
Thomas Thibaux, Directeur logistique chez MWBrand

Logistique vs. Supply Chain Management

Bien que la ‘logistique’ soit souvent associée aux notions de transport, de manutention et de stockage des marchandises, il ne faut pas oublier qu’elle englobe aussi l’ensemble des processus, logiciels et services qui permettent l’acheminement des marchandises. C’est pourquoi nous adoptons de plus en plus le terme anglais, de “supply chain management” ou gestion de la chaîne logistique (SCM ou GCL en français), qui comprend la gestion des achats, l’approvisionnement, la planification, la gestion des stocks, le transport, la manutention et la gestion des chaînes de valeur. Pour avoir une vision globale de cette fonction, il faut aussi inclure les métiers de la chaine de valeur logistique comme les fournisseurs (fournisseurs de pièces, matières premières et de composants), les installations de production, les centres de distribution, les magasins de vente en gros et de détail. La gestion de la chaine logistique d'un produit comprend l'extraction des matières premières, l’achat, la fabrication, la production et la vente aux consommateurs.

Lagerhaltung

Définition des termes

Définition de la supply chain pour Thomas Thibaux, Directeur logistique chez MWBrand : Interface

“La fonction supply chain est une fonction transversale qui joue un rôle d’interface au sein de l’entreprise afin de réconcilier la demande et l’offre, c’est-à-dire qui permet de gérer les flux physiques en recherchant l’optimisation de l’ensemble de l’entreprise pour atteindre une rentabilité maximale.”

Définition de logistique pour l’Association française de normalisation : Satisfaction des besoins

« Fonction dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions économiques pour l’entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l’entreprise) ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d’informations ainsi que des moyens ».

On remarque dans cette définition que bien que le mot utilisé soit “logistique”, la description correspond à cette idée de pilotage, de management et d’interface qui est propre à la fonction supply chain.

Définition adoptée par Cohen et Roussel, 2005 : Inter-organisationnelle

« La fonction Supply Chain est une problématique managériale stratégique traversant les frontières des organisations, qui demande d’adopter une vision globale (intra et inter-organisationnelle) de la circulation des flux pour imaginer des configurations capables de procurer des positions avantageuses et défendables aux acteurs des chaînes logistiques, que ce soit dans les activités industrielles ou de services classiques, mais aussi la santé, l’humanitaire ou le tourisme.»

Les origines du concept peuvent être trouvées dans l'ancienne logistikē grec, mais aussi dans "l'arithmétique pratique" des moyens et dans la planification, la mise en œuvre et le contrôle des flux de matières entre deux points. Le mot logistique est utilisé en français et en anglais avec le même sens.

Bien que les premiers flux commerciaux remontent aux origines de l'humanité, la logistique était alors plutôt réservée à la fourniture de troupes, de matériel de guerre et à leur transfert vers les champs de bataille. C’est ainsi que le terme “logistique” s’est imprégné de l’idée d’exécution sur le terrain, transport etc… La transposition de ces pratiques dans l'économie s’est faite beaucoup plus tard.

La logistique englobe "tous les systèmes de l'économie productive qui dépendent du temps, de l’argent et la distribution de marchandises et de services". Ainsi, elle regroupe des métiers très divers tels que:

  • Prévision des ventes
  • Gestion d’entrepôts
  • Distribution client
  • Usines
  • Achat
  • R&D

La logistique englobe "tous les systèmes de l'économie productive qui dépendent du temps, de l’argent et la distribution de marchandises et de services". Ainsi, elle regroupe des métiers très divers tels que:

Objectifs de la logistique

« Le principal enjeu de la fonction supply chain ce sont les données et la capacité à avoir des données rapidement et de bonne qualité, comme les stock ou les prévisions de productions »
Thomas Thibaux, Directeur logistique chez MWBrand

La logistique a pour objectif d’optimiser les facteurs de temps, de coût et de qualité. La qualité du service de livraison, constitue souvent le critère d'achat décisif pour un produit, en plus de la qualité et de son prix.

Le principal indicateur pour mesurer la qualité de la logistique d’une entreprise est le taux de service. Ce taux est calculé de la manière suivante: “sur 100 cartons demandés combien sont livrés en bon état et à temps” Ce taux dépend donc de différents éléments: délai de livraison, disponibilité, fiabilité, qualité et flexibilité. Ces cinq composantes sont nécessaires pour obtenir un résultat optimal et sont communes à la plupart des processus logistiques.

Le second indice qui rentre en jeu est le coût. Le coût peut être réduit en jouant sur la prévision des ventes et la gestion des stocks. Eviter les ruptures qui signifient une perte de revenue tout en minimisant les stocks, c’est un enjeu de tous les jours pour le logisticien.

Objectifs de la logistique en bref:

  • réduire le nombre de litiges qui entraine une gestion administrative lourde et couteuse;
  • contrôler et optimiser les flux physiques et d’informations
  • réduire les ruptures qui entrainent une perte de revenu
  • planifier et anticiper les tendances, les aléas, les ventes
  • minimiser le stock et réduire les couts
  • améliorer le taux de service

Voici un tableau récapitulatif pour synthétiser les principaux objectifs par fonction :

Fonction/ Niveau de décision Acheter Fabriquer Stocker Transporter Vendre
Stratégique Quels fournisseurs ? Quelles usines, quels sous-traitants ? Quel réseau de distribution ? Quels modes de transport, quels transporteurs ? Quels produits/services, quels clients ?
Tactique Planification des achats Planification de production Planification de la distribution Planification des transports Prévision des ventes
Opérationnel Gestion des achats Gestion de la production Gestion des stocks Gestion des transports Administration des ventes
Exécution Approvisionnements Suivi d’atelier (Manufacturing execution system) Gestion de l’entrepôt (Warehouse Management Systems) Gestion des tournées (Transportation management system) Saisie des commandes

Les différentes fonctions de l’entreprise et les objectifs associés (D’après Stratégie logistique n°63, nov. 2003 et Points de vente n°904, fév. 2003)

E-commerce : la découverte du « last mile »

Le e-commerce est bien souvent synonyme d’un passage d’un modèle B2B2C ou B2B à un modèle centré sur le client final (B2C). L’ouverture d’un canal de distribution supplémentaire entraîne forcément des modifications de la chaine logistique. Les acteurs qui ont choisi de prendre le pari du e-commerce doivent intégrer le concept du “last mile” dans leur SCM. C’est à dire que la livraison ne s’arrête plus au magasin mais s’étend jusqu’au consommateur, le « last mile » représente les derniers kilomètres entre l’entrepôt d’arrivée et le domicile du client, ces derniers étaient auparavant effectué par le client qui se rendait dans le magasin pour trouver ce dont il avait besoin. Cette logistique du “last mile” ne concernait auparavant que des transactions B2B, d’entrepôt au magasin et a connu une réelle complexification avec l’apparition des sites B2C.

Le développement du e-commerce a donc à la fois permis aux marques de s’adresser directement au client mais a aussi donné lieu à une augmentation du nombre d’intermédiaires dans la chaine logistique. Ces nouveaux intermédiaires sont des spécialistes du transport, messagerie, express, prestataires de services, plateformes de transport en ligne, ils permettent d’assurer la livraison au client final, le “last mile”. La nouvelle proximité du client implique certaines modifications dans le management de la supply chain. En effet, un certain nombre d’exigences dans la gestion des processus de l’entreprise eCommerce en termes de logistique en découlent:

  • Des délais de plus en plus court, recherche de l’instantanéité. Un des freins à l’achat en ligne est le délai de livraison, l’envie d’avoir son produit tout de suite. Ainsi réduire le délai de livraison est un facteur clé de succès.
  • Une large couverture géographique est aussi un point clé, une livraison internationale demandera plus d’intermédiaires qu’une livraison nationale.

Au sein de l’entreprise, il a fallu s’ajuster et développer des systèmes adaptés pour faire face à ces nouveaux enjeux. Le principal enjeu de la logistique étant de livrer des données précises rapidement, et au vu de la multiplication des intermédiaires dans la supply chain, il était essentiel de simplifier les échanges entre les services et/ou entre les différents partenaires, fournisseurs, distributeurs… Les ERP (Entreprise Resources Planning) permettent une circulation et une visibilité des informations optimales telles que les stocks disponibles,… Cela simplifie la tâche des opérateurs logistiques en charge de contrôler les activités et notons que cela s’inscrit aussi dans une logique de dématérialisation des données. Cette accès rapide à des données exactes et contrôlés est le point différenciant pour une entreprise de E-commerce, cela permet, en effet, une meilleure prévision des besoins, une meilleure gestion des stocks et ainsi une optimisation des coûts. Pour le consommateur, cela lui permet en un clic d’accéder à de nombreuses informations sur le produit de son choix comme la disponibilité, le délai de livraison,...

Le développement durable : nouvel enjeu de la logistique

Selon le laboratoire d’Economie des Transports, “de 9 à 15% du trafic dans une ville française typique est occupé par le transport de biens de consommation, de matériaux de construction, de déchets, de courriers postaux et autres marchandises»

On peut donc prévoir que l’essor du e-commerce va renforcer cet engorgement du réseau urbain. Ce développement de la livraison individuelle pose forcément la question des répercutions de cette activité sur l’environnement.

“Le développement durable figure parmi les objectifs achats 2014 de 54% des sondés, la tendance a évolué positivement de 3 points comparé à 2013” www.agilebuyer.com

Le 4ème baromètre du cabinet de conseil en achat AgileBuyer avec le groupement achats et supply chain d'HEC publié lundi 6 janvier nous apprend que le secteur des Transports et de la logistique est de loin le plus concerné par les problématiques RSE puisque 82% des acheteurs de ce secteur ont intégré le développement durable à leurs objectifs. Derrière ce chiffre il y a une vraie volonté de la part des acteurs du secteur d’être et de paraître plus vert.

Des opportunités à tous les niveaux !

Selon le laboratoire d’Economie des Transports, “de 9 à 15% du trafic dans une ville française typique est occupé par le transport de biens de consommation, de matériaux de construction, de déchets, de courriers postaux et autres marchandises»

Avec plus de 1,3 millions de salariés, le secteur du transport et de la logistique est un poids lourd de l'économie française. Si l’emploi continue de progresser dans plusieurs branches comme le transport routier de voyageurs, les prestataires logistiques ou dans le transport sanitaire, il se contracte dans le transport routier de marchandises, qui reste malgré tout le plus gros pourvoyeur d'emplois.

Vers plus de qualifications pour les opérateurs

Même si les opérateurs et les chauffeurs routiers concentrent la majorité des postes à pourvoir, pour Jean-Charles Cipriotti, dirigeant fondateur de Mantrans, c'est bien « l'ensemble de la chaîne des métiers du secteur qui fait face à une pénurie de candidats. Un constat particulièrement marqué sur la population des conducteurs dans le transport de personnes et en distribution urbaine ». Certaines écoles et formations pilotées par les groupes AFT-Iftim ou Promotrans assurent des parcours pour pouvoir accéder à ces postes.

Si auparavant ces fonctions étaient accessibles sans diplôme, le développement de l'informatisation a bouleversé la donne. « Les conducteurs sont aujourd'hui équipés en outils mobilité et doivent pouvoir se servir de terminaux. Même phénomène dans la logistique avec des process de plus en plus élaborés forçant les entreprises à demander davantage de compétences aux opérateurs ». Par exemple, VFLI du Groupe SNCF–Geodis propose de nombreuses offres d'opérateurs et de conducteurs dans le domaine ferroviaire.

Des besoins en commerciaux et en postes d'encadrement

Autre cible des recruteurs : les commerciaux. « Ces derniers attirent toujours autant les entreprises dans le but de décrocher de nouveaux contrats ou de commercialiser des prestations en transport ou en logistique. Les candidats doivent être capables de multiplier les contacts, faire de la prospection et avoir la capacité à conclure des contrats », assure Michel Pignol gérant et consultant du cabinet RH'Logistic. Avec le boom du e-commerce et le besoin accru en optimisation des coûts, les métiers de l'exploitation réunissent également de nombreuses opportunités. Responsables d'exploitation, responsables logistique, chefs d'entrepôt, coordinateurs supply chain, affréteurs,... « La profession a besoin de jeunes cadres qualifiés bénéficiant d'une culture qualitative de type industriel », témoigne ainsi Michel Pignol. Les écoles supérieurs ESLI ou ESIDEC représentent ainsi de bons tremplins pour intégrer des entreprises, comme Mondial Relay, qui connaissent un fort développement et proposent des opportunités en logistique.

Des perspectives à l'étranger

Enfin, avec la mondialisation des échanges commerciaux, les recrutements s'effectuent aussi de plus en plus à l'international. Pour les postes d'opérateurs en maintenance, les transports maritime et aérien offrent ainsi de nombreuses perspectives dans les ports et les aéroports stratégiques. « Les profils plus qualifiés, issus des écoles spécialisées d'ingénieurs ou de commerce international, trouveront plus facilement des opportunités à l'étranger », prévient Jean-Charles Cipriotti. Il va sans dire que la maîtrise de l'anglais voire d'une deuxième langue est obligatoire pour ce type de missions.

Voici des exemples d’opportunités de carrières que vous offre le secteur de la logistique et du transport.

Gestionnaire de stock

Le gestionnaire de stock organise au mieux l'espace dont il dispose en tenant compte de l'arrivage des produits et des livraisons à effectuer. Son but est d'optimiser ces flux en termes de coûts et de délais. Ses principales qualités : sens de l'organisation, rigueur et réactivité. Côté formation, un DUT en Gestion Logistique et Transport, la formation de Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique (TSMEL) ou les Masters de l'Institut Supérieur de Logistique Industrielle (ISLI) permettent d'accéder à cette fonction. Le salaire mensuel net pour un débutant s'élève à 1 500 € et grimpera jusqu'à 2 500 € après plusieurs années d'expérience.

Responsable achat

Les achats sont au cœur des stratégies de rationalisation des coûts mises en place par les directions SCM. En effet, la fonction achat a un rôle primordial qui consiste à trouver un équilibre entre les contraintes de coûts, de délais, de gestion des risques et d'innovation. Son credo : trouver auprès des fournisseurs des produits au meilleur prix tout en s'assurant de leur qualité. Ce professionnel doit posséder une double compétence technico-commerciale et bénéficier de très bonnes capacités relationnelles pour gérer la relation avec ses fournisseurs mais aussi gérer son équipe. Pour accéder au métier, la Licence professionnelle Acheteur industriel ou le Master 2 de l'ESC Toulouse en Logistique, Achats et Échanges Internationaux ont la cote. En début de carrière, un responsable des achats gagne en moyenne 1 800 € nets par mois. Après quelques années son salaire peut atteindre 3 200 €.

Agent de transit

Ce professionnel organise le transport de marchandises de la sortie des entrepôts jusqu'à leur destination finale. Il gère aussi les formalités administratives liées à ces déplacements et affrète les produits à moindre coût dans les meilleurs délais. Si un Bac pro suffit, les entreprises recherchent davantage des candidats ayant un Bac +2 comme le BTS Transport ou le DUT Gestion logistique et transport proposés notamment par l'AFT-IFTIM ou le Groupe Promotrans. Le salaire estimé pour un débutant se situe entre 1 200 et 1 800 € net.

Logisticien de production

On peut découper la production en deux parties distinctes, l’action et le résultat de cette action qui est le produit en lui-même. Cette fonction est essentielle au bon fonctionnement de l’entreprise et le logisticien de production est responsable du suivi du plan de production et du respect des échéances déterminées afin d’assurer la production. Il est en relation avec le service approvisionnements et les stocks afin de déterminer et valider le besoin en matière de l’entreprise. Le contrôle de la qualité des produits fait aussi parti des responsabilités du logisticien de production. Au-delà de ces activités, le logisticien doit adopter une attitude proactive et participer à l’optimisation de la production en suggérant des méthodes et techniques pour améliorer les processus.

Responsable du transport :

De plus en plus de supply chain manager reconsidèrent les stratégies de leur entreprise en ce qui concerne le transport. Il y a différentes raisons qui expliquent ce phénomène notamment l’augmentation du gazole, la complexité de gérer une activité en flux tendu et le développement durable. Ces nouveaux sujets viennent s’ajouter aux déjà nombreuses tâches du logisticien du transport. Son rôle premier étant d’établir les itinéraires et d’estimer le temps du transport à l’aide de rétro planning afin de garantir l’approvisionnement en temps et en heures. Le logisticien a aussi un rôle de manager, puisqu’il doit préparer les plannings de ses chauffeurs, choisir quels modes de transport est le plus adapté (routes, maritime, aérien…) en fonction de l’urgence de la commande et des caractéristiques des produits à transporter (périssables, dangereux, liquides…). Le responsable du transport est chargé de mettre en place des solutions de tracking pour toujours savoir où se trouve la marchandise, ce qui est très important surtout lorsque la cargaison change de moyens de transport durant le trajet. Il faut aussi être bien informé sur les règlementations internationales, les formalités douanières relatives à la circulation de marchandises ou de personnes dans les différents pays du trajet, demander les permis et compléter tous les documents officiels pour le transport.

Interview de Thomas Thibaux, responsable logistique chez MWBrand

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Parcours

“J’ai intégré l’école de commerce de bordeaux BEM et me suis spécialisé dans la supply chain. Au cours de mes études j’ai eu la chance d’effectuer mon stage au département logistique expédition chez Coca Cola ce qui a confirmé mon attrait pour cette discipline.”

Une journée type en tant que responsable de la logistique chez MWBrand :

« Il n’y a pas deux jours pareils, chaque jour est différent et c’est ce qui est plaisant dans le supply chain management. Pour être performant dans la logistique et pour l’apprécier, il faut prendre les imprévus comme un jeu, comme un défi à relever et ne pas se laisser embarquer par le stress. Chaque jour, il y a des aléas, des urgences à gérer, des priorités à revoir, c’est vraiment cela la base de ce métier. La logistique a aussi une forte dimension de gestion du risque qui se traduit sous deux aspects.

  • La gestion du risque en amont : éviter les ruptures, etc
  • La gestion du risque en aval : gérer la rupture de stock

Pour résumer, une grande partie de mon métier est de trouver des solutions. Je dirais qu’il faut aussi avoir le goût du contact et savoir être diplomate car on se trouve souvent en relation avec différents départements comme le marketing, la finance ou la DG. »

Les compétences recherchées

Lors de notre entretien avec Thomas Thibaux nous avons évoqué avec lui l’aspect du recrutement, et nous lui avons demandé quels types de profils il recherchait. Nous apprenons donc que le secteur de la logistique et du transport recherche tout particulièrement des profils junior avec peu ou pas d’expérience mais ayant effectué des stages au sein de départements logistiques. Il insiste sur l’importance des stages effectués qui font la différence d’un candidat à l’autre. En ce qui concerne les formations, il recrute aussi bien des diplômés d’écoles de commerce que d’écoles d’ingénieur ou de filières spécialisées. Référez-vous à notre chapitre « formations » pour connaître les meilleures filières de France. Comme expliqué précédemment la logistique implique d’être en relation avec différents acteurs notamment sur le plan international, de ce fait la maîtrise de l’anglais est obligatoire.